À la Maison Tanguay

En automne 2004, Claire Jenny, chorégraphe et directrice artistique française de la Compagnie Point Virgule, et ses danseurs, atterrissent enfin sur le sol québécois pour y réaliser un projet tout à fait hors de l’ordinaire. En cinquante heures, réparties sur trois semaines, la troupe de danse française monta, en collaboration avec cinq femmes incarcérées de la Maison Tanguay, une chorégraphie de 45 minutes, le tout accompagné d’images vidéos recueillies lors d’une expérience similaire dans une prison de femmes en banlieue parisienne. Une œuvre d’art construite autour de l’enfermement, du corps et de sa capacité à rebondir ailleurs, différemment. Un « show » qui a marqué l’esprit des spectateurs et dont on parle encore à la Maison Tanguay – des années plus tard – comme si c’était hier !

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre Bulletin Femmes & Justice du printemps 2005.

Ce projet a été accueilli par les Services correctionnels du Canada et soutenu par le Ministère de la culture français. Il a été coordonné par Aline White, agente de programme à la Maison Tanguay .

À l’Établissement Joliette

Deux ans après son expérience à la Maison Tanguay, Claire Jenny, chorégraphe et directrice artistique française de la Compagnie Point Virgule, revient au Québec pour mettre en œuvre un nouveau projet de création chorégraphique impliquant six femmes incarcérées et une troupe danseurs québécois de l’UQAM : « Dé-tension ».

« Claire Jenny mène [depuis plusieurs années] des actions singulières en milieu carcéral. Son travail de création cherche à relier ce qui nous construit ou nous affaiblit, interrogeant le sens d’être au monde. Elle pose une réflexion approfondie sur l’idée du corps résilient, capable de reprendre ses forces pour rebondir. Elle met en œuvre un langage chorégraphique où le corps sensible reste au cœur de la reconnaissance de soi, au-delà des blessures. Elle développe le projet de restitution du sentiment de soi, première assise d’une reconstruction de la personne par une expression propre et singulière de son geste.” – Nathalie Schulmann

Son amie et collègue Margaux Murray a documenté à l’aide d’une caméra vidéo le travail de création ainsi que le spectacle donné à l’Établissement Joliette.